Le trafic de stupéfiants englobe sa production et sa fabrication (A), son importation ou son exportation (B), son transport, sa détention, son offre, sa cession, son acquisition ou son emploi illicite (C), sa cession ou son offre à un potentiel usager (D), ou encore le blanchiment d’argent qui y est lié (E).
Les peines de ces infractions sont posées aux articles 222-35 et suivants du Code pénal. En amont, il semblait nécessaire de faire un point sur les définitions des termes utilisés dans la suite de l’article. Ainsi, la réclusion criminelle et l’emprisonnement sont tous deux des peines privatives de libertés, mais ils se distinguent par la nature de l’infraction commise. Bon à savoir : la notion de réclusion criminelle s’applique aux crimes, tandis que l’emprisonnement s’applique aux délits.
La production ou la fabrication de stupéfiants
La production ou la fabrication de stupéfiants sont illicites et punies de 20 ans de réclusion criminelle et 7 500 000 € d’amende. Si par ailleurs ces faits sont commis en bande organisée, c’est-à-dire en préparation en groupe ou par entente, la peine est portée à 30 ans de réclusion criminelle et 7 500 000 € d’amende. En effet, la commission de l’infraction en bande organisée vient aggraver le crime initial.
L’importation ou l’exportation de stupéfiants
Une personne commet un délit d’importation lorsqu’elle achète un produit à l’étranger, même en petite quantité, et le ramène en France. L’exportation correspond à la situation dans laquelle une personne enverrait une drogue à l’étranger. Le délit d’importation et l’exportation de stupéfiants sont punies de 10 ans d’emprisonnement et 7 500 000 € d’amende. Lorsque ces délits sont commis en bande organisée, leur peine s’élève à 30 ans d’emprisonnement et 7 500 000 € d’amende.
Le transport, la détention, l'offre, la cession, l'acquisition ou l'emploi illicites de stupéfiants
Le délit d’acquisition correspond à l’acte pour une personne de faire acquisition d’un stupéfiant en l’achetant ou en le recevant gratuitement. Le délit de transport est à la situation où une personne transporte sur elle un stupéfiant d’un endroit à un autre. Le délit de détention est le fait de détenir sur soi ou chez soi des stupéfiants. Le délit d’offre de stupéfiant commis lorsqu’une personne donne à une autre la drogue qu’elle a en sa possession. Enfin, la cession de stupéfiant est le fait pour une personne de vendre un stupéfiant à autrui. Le transport, la détention, l’offre, la cession et l’acquisition ou l’emploi illicites de stupéfiants sont également punies de 10 ans d’emprisonnement et 7 500 000 € d’amende. De plus, le fait d’en faciliter l’usage par quelque moyen que ce soit, ou de se faire délivrer des stupéfiants par des ordonnances fictives sont punies des mêmes peines précédemment citées.
La cession ou l’offre de stupéfiants à un usager
La cession ou l’offre de stupéfiants à un potentiel consommateur est punie de 5 ans d’emprisonnement et 7 500 000 € d’amende. Si celles-ci sont faites à des mineurs, à l’entrée d’un établissement d’enseignement, dans des locaux d’administrations, la peine des auteurs est alors de 10 ans d’emprisonnement. Il semble également important de noter que les seules tentatives de commettre les différents délits précités sont interdites, et sont punies des mêmes peines applicables à chacun d’entre eux. A titre d’exemple, une tentative d’offre de stupéfiants à l’entrée d’un collège est punie au même titre qu’une offre accomplie, c’est-à-dire à 10 ans d’emprisonnement et 7 500 000 € d’amende.
Le blanchiment d’argent lié au trafic de stupéfiants
Le blanchiment d’argent est une conséquence pouvant découler du trafic de stupéfiants. C’est le fait de faciliter, par tout moyen, la justification mensongère de l’origine des biens ou des revenus de l’auteur de l’une des infractions relatives au trafic de stupéfiants est puni de 10 ans d’emprisonnement et de 750 000€ d’amende. Par ailleurs, le fait d’aider une opération de placement, dissimulation ou de conversion du produit tiré de l’infraction de trafic de drogue est également puni de ces mêmes peines.
La procédure pénale concernant le trafic de stupéfiants comporte des spécificités en matière de garde à vue (A) et de perquisition (B).
La garde à vue (GAV)
Une garde à vue dure 24 heures, et peut être prolongée à nouveau de 24 heures pour atteindre un total de 48 heures. Cependant, la durée en matière de trafic de stupéfiants est particulière. L’article 706-88 du Code de procédure pénale dispose qu’une garde à vue pour cette infraction peut être à nouveau prolongée pour atteindre une durée totale de 72 heures. Cette particularité s’applique pour les infractions de trafic de stupéfiants, prévues aux articles 222-34 à 222-40 du Code de procédure pénale. Le présumé auteur doit connaître ses droits en termes de garde à vue pour mieux l’appréhender, c’est pourquoi Me ZENOU, avocat pénaliste à Paris 20ème, vous accompagne, que vous soyez la personne gardée à vue ou un proche de cette dernière.
La perquisition
En principe, une perquisition peut avoir lieu entre 6 heures et 21 heures selon l’article 59 du Code de procédure pénale. Cependant, concernant le trafic de stupéfiants, les règles sont différentes puisque l’article 706-28 du Code de procédure pénale pose une exception. Il dispose que les policiers peuvent procéder à une perquisition en dehors des horaires des locaux où sont entreposés des stupéfiants où ils y sont fabriqués et transformés. Il est donc judicieux de s’adresser à un avocat avant une audience devant le Tribunal correctionnel pour trafic de stupéfiants, car la procédure est complexe et elle peut être entachée de multiples nullités. Le Cabinet ZENOU, avocat en droit pénal à Paris 20ᵉ, est compétent pour vous accompagner tout au long de la procédure et s’assurera de la régularité de la procédure.
La répression pénale des violences en tant qu’infraction en France se fait en tenant notamment compte de leurs natures, des circonstances entourant leur constitution et de leurs conséquences. Parmi lesdites conséquences que le législateur reti...
La garde à vue est un acte de procédure dans le cadre d'une enquête pénale pour retenir un individu soupçonné d'avoir commis une infraction. De plus, être placé en garde à vue est une expérience souvent éprouvante, même si vous êtes conv...
Le refus d'obtempérer, un terme bien connu des amateurs de séries policières, est devenu une triste réalité sur nos routes. Ces dernières années, des automobilistes refusent régulière...
Devant le juge répressif, les actes préjudiciables au patrimoine de certaines personnes particulièrement vulnérables peuvent être qualifiés d’abus de faiblesse. Il s’agit souvent d’actes comm...
RÉALISATION DE VOS DOCUMENTS LÉGAUX
Faites réaliser tous vos documents juridiques par un professionnel...